Cuisiner, au coeur du mieux manger

Selon l’Observatoire Alimentation & Familles pour 2022, 29% des Français considèrent que le "manger sain" est un caractère prioritaire de leur alimentation. En seconde place, le critère de plaisir ou “Manger bon” est également important pour la population (23%). De même, pour les Français, manger sain et équilibré consiste principalement à favoriser les légumes (52%) et la cuisine faite maison (50%)¹. Néanmoins, la cuisine est-elle réellement au cœur de bonnes habitudes alimentaires ?

Cuisiner permet-il d’avoir une alimentation plus saine ?

En 2017, des scientifiques de l’Institut de Santé et Société de Newcastle ont appuyé le fait que les personnes cuisinant au moins cinq fois par semaine ont 28% de chance en moins de développer du surpoids et 24% de chance en moins d’avoir un excès de masse graisseuse². Deux ans auparavant, la Dre. et nutritionniste Julia A. Wolfson faisait état de résultats complémentaires, lors d’une étude à l’université de santé publique John Hopkins :

· les personnes cuisinant plus de cinq fois par semaine consommeraient à peu près 2 164 calories par jour, soit 81 g de gras et 119 g de sucre.

· les personnes ne cuisinant qu’une fois ou moins par semaine consommeraient 2 301 calories par jour, soit 84 g de gras et 135 g de sucre. 

Sur le long terme, la différence aurait évidemment des conséquences notables³. En 2020, la spécialiste a également réalisé une étude sur l’impact de la cuisine quant à l’indice de santé alimentaire américain, ou HEI (Health Eating Index). Selon cette recherche, les personnes qui cuisinent entre six et sept fois par semaine ont un HEI de 55 points en moyenne, contre 50 points pour ceux qui ne cuisinent qu’une à deux fois par semaine⁴. 

Cuisiner permet-il de manger plus varié ?

Cuisiner permet d’avoir un meilleur contrôle sur ce qu’on mange

Dans un article pour BODi en 2022, la diététicienne Meg Hagar confirmait que “cuisiner à la maison est meilleur pour la santé car cela donne plus de contrôle sur ce qui est dans l’assiette. On sait exactement quelle quantité de sel ou de sucre est présente dans le plat, on a également le pouvoir d’échanger des ingrédients pour répondre à des objectifs caloriques ou nutritifs”⁵. En 2020, la coach en nutrition Katie Boyd relatait le même constat dans un article pour Well + Good, et mettait en lumière les bienfaits de la cuisine pour l’organisme : “quand on cuisine pour soi, on peut diversifier le choix d’aliments que l’on consomme, diversifiant ainsi notre microbiome et soignant notre digestion”⁶.

Quand on cuisine pour soi, on peut diversifier le choix d’aliments que l’on consomme, diversifiant ainsi notre microbiome et soignant notre digestion

Cuisiner permet de manger des aliments plus sains

Concernant la variété alimentaire dans l’assiette, l’étude réalisée par l’Institut de Santé et Société de Newcastle révélait que les personnes cuisinant plus de cinq fois par semaine consomment en moyenne 62,3 g plus de fruits et 97,8 g plus de légumes que celles qui ne cuisinent que deux ou trois fois par semaine². En 2019, une étude publiée dans le Journal Académique de Nutrition et Diététique relatait le même constat : “les repas préparés entièrement ou partiellement à la maison contiennent plus de fruits et de légumes que les plats préparés. Ceux étant cuisinés partiellement à la maison, eux, contiennent plus de céréales que les autres”⁷. Enfin, les personnes cuisinant plus de cinq fois par semaine sont moins susceptibles de consommer des plats préparés et de manger du fast food lorsqu’ils mangent dehors³.

Plus on cuisine, mieux on cuisine

Selon un sondage de Quitoque, les Français sont relativement sévères à l’encontre de leurs facultés culinaires. En effet, seules 67% des femmes et 57% des hommes considèrent que leurs plats sont “assez savoureux”. De plus, 33% des Françaises et 43% des Français trouvent que leurs plats sont “peu savoureux”⁸. Cependant, la pratique régulière de toute activité s’avère essentielle pour l’amélioration des compétences. Une étude de 2022 publiée dans Frontiers démontre qu’un programme de cuisine quotidienne sur sept semaines provoque “une évolution dans la confiance en soi [des participants] sur le fait de préparer un repas à partir d’ingrédients de base, avec ou sans recette et sur leur volonté d’essayer de nouveaux aliments. Cela suggère que le fait de cuisiner régulièrement et la capacité de cuisiner un plat avec des ingrédients de base ont une influence positive sur les habitudes alimentaires”⁹. De la même manière, une étude parue dans la revue Science Psychologique a mis en évidence que l’entraînement et la répétition influencent l’amélioration de la performance dans plusieurs activités comme les jeux (26%), la musique (21%) et le sport (18%)¹⁰. 

A propos de Mealz

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